 |
Janvier 1995
x
x
x
|
7/01/95 |
Veille de mon départ pour le Mexique. Toujours cette légère angoisse d'avant le départ, qui disparaît dès le premier pas posé sur la terre étrangère. Je fuis le noir et blanc pour retrouver la couleur. |
|
9/01/95
|
Playa del Carmen (Mexique) Le choc! Contraste saisissant entre la grisaille froide de Montréal et son décor de carton pâte tristounet. La douceur de l'air, cocotiers, bananiers, bungalows face à la mer des Caraïbes, le sifflement d'oiseaux qui me sont encore inconnus. Et bien sûr, ce fameux soleil que j'avais oublié, les reflets changeants de l'eau, dorés le matin, turquoise la journée. Magma lymphatique qui nous envahit. Aujourd'hui départ pour Tulum et ses temples en bord de mer. Les Mexicains sont beaux, les touristes dégagent un ennui terrible, qu'on retrouve partout dans le monde. Envie de les fuir, de pénétrer loin dans les terres. |
|
11/01/95
|
Tulum semblait trop envahi...Dans le bus pour Merida, dehors le décor monotone du Quintana Roo, puis la nuit, la tequila rythme les kilomètres, les sens réveillés par les éléments. Les villes ont des noms magiques. Heureux de quitter la côte, après m'être enivré de soleil. La radio au-dessus de moi distille des airs populaires mexicains. |
|
12/01/95
|
Merida, capitale du Yucatan. Pause à Valladolid: dans la gare routière, un calme impressionnant, et toujours cette douceur dans l'air. Les maisons sont ouvertes, j'aperçois des hamacs où se reposent les habitants. Rien ne semble bouger, tout est figé comme dans une toile de Edward Hopper. Lumière des néons. Un chauffeur de taxi endormi dans sa á voiture. Un chien bouge puis s'écroule un peu plus loin. Un chat se fait les griffes sur les pneus de la voiture. Enfin Merida, l'agitation d'une ville méditerranéenne avec ses ombrages délicieux et l'effervescence de la grande ville. Arcades et terrasses. Escapade à Chuburna via Progresso. Les bordures des trottoirs sont orange. Station balnéaire désertique au bord du golf du Mexique. |
|
14/01/95
|
Visite de la ville de Merida, je fais quelques photos des maisons aux murs décrépis et aux couleurs pastel, passées. Fasciné par la beauté des enfants et des jeunes femmes. Ramassé des coquillages sculptés par la mer, véritables oeuvres d'art. |
|
22/01/95
|
Visite des ruines mayas à Tulum. Très impressionné par le calme presque surnaturel qui régnait sur le site. Découverte de l'écrivain Louis Calaferte avec un livre flamboyant: Septentrion. Soif de soleil, avant de retrouver la froidure de Montréal. |